Amethys by night [PV Joyd]

[justify]La nuit était certainement le moment préféré d'Oscar, d'une part parce qu'il dormait très peu et ses insomnies lui ouvraient les portes du soir, et d'autre part car il était relevé de ses obligations envers N durant ces quelques heures. Du coup, c'était réellement du temps où il pensait à lui-même, pendant lequel il pouvait se lâcher un peu. Son errance nocturne l'avait amené ce soir là dans un coin de la capitale peu connu et beaucoup moins sage. Entièrement dédié au monde de la nuit, repère de tous les vices, ce quartier plus chaud n'était même pas répertorié sur les cartes, et seuls ceux qui savaient exactement ce qu'ils devaient chercher, parvenaient à trouver cet endroit. Entre les boites de nuit, les clubs de stip-tease, et les motels aux clients douteux, Oscar avait finalement poussé les portes d'un cabaret, où les superbes danseuses, au son de musiques lancinantes, exhibaient un peu plus que leurs longues jambes.

L'une d'entre elles avaient retenu un peu plus son attention : un regard bleu électrique à moitié camouflé par une longue frange de cheveux roses, un sourire qui en dit long, et des formes aussi appétissantes que plaisantes à admirer. Etrangement, et bien que les deux jeunes femmes n'avaient strictement rien de comparables, sa manière de se mouvoir, son déhanché, cette façon qu'elle avait de balancer ses cheveux en arrière... Tout lui rappelait sa très chère Colombe.

Oscar ne savait pas trop si cela se faisait ou non dans un tel établissement, mais il avait fini par suivre la jeune femme jusqu'à la porte de sa loge, en graissant la patte à l'un des gorilles qui assuraient la sécurité du club. Il avait pris au passage un seau à champagne et deux coupes, peut-être pour amadouer un peu plus la jeune femme. Il libéra Salem de sa ball et lui demanda de jeter un oeil à l'intérieur de la loge...

"La femme est bien là ? Elle est visible ?"
"Skeléééé... noooox !"

Salem se mit à virevolter et finit par faire un salto arrière, au dessus-de la porte comme pour indiquer à son maître qu'il pouvait frapper, ce qu'il fit sans attendre.

"Toc, toc, toc... Miss Aoki ? je suis un de vos fervants admirateurs, on m'a dit que je vous trouverai ici, puis-je entrer ?"